Je suis la guerre depuis 2022, depuis l'invasion russe la plus massive de l'Ukraine. Dès le début, j'ai souhaité venir défendre l'Ukraine, mais mes conditions de travail m'ont empêché de le faire plus tôt. Ce n'est qu'en septembre 2024 que j'ai eu l'opportunité de rejoindre le combat pour la liberté.

J'étais officier dans l'armée péruvienne, à la retraite avec le grade de lieutenant. Par la suite, j'ai travaillé dans plusieurs pays, dans la sécurité et le renseignement pour des entreprises. Pour moi, la valeur la plus importante d'un soldat est d'aider les gens. Nous protégeons la liberté et les civils qui en ont le plus besoin. C'est la principale raison pour laquelle j'ai décidé de venir en Ukraine : l'agression russe. Le Pérou a sa propre histoire militaire, et ma décision de soutenir l'Ukraine faisait partie intégrante de ma mission de soldat.

Au début de la guerre, les Russes n'ont pas pu mener à bien leur opération rapidement, car les Ukrainiens ont fait preuve d'un courage incroyable. La guerre dure depuis plusieurs années, mais les Russes n'ont toujours pas atteint leurs objectifs.

À mon arrivée, j'avais déjà un certificat de pilote de drone délivré par le Pérou. Ici, en Ukraine, j'ai suivi une formation complémentaire et rejoint la 23e Brigade mécanisée distincte. La formation au sein de la brigade était excellente, et le soutien et l'attitude envers nous, les étrangers, comme des frères, étaient inégalés. J'ai combattu aux côtés des Ukrainiens et, ensemble, nous nous sommes protégés les uns les autres.

L'une des leçons de la guerre : les opérateurs de drones ne sont pas en sécurité. L'ennemi nous traque et, dès que nous entrons dans son champ de vision, il tente de nous détruire. La guerre est un risque constant.

Un conseil pour ceux qui souhaitent s'engager : il faut être préparés moralement et physiquement. C'est la guerre, et on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il ne s’agit pas d’une lutte contre des criminels ou des terroristes, mais d’une grande guerre moderne.

La différence culturelle entre l'Amérique latine et l'Ukraine était perceptible au premier abord. Mais les gens ici sont très amicaux, les rencontres sont très chaleureuses et amicales. Les Ukrainiens nous remercient sincèrement d'avoir protégé leur liberté. J'ai beaucoup aimé la cuisine ukrainienne : le bortsch, le porridge. J'ai aimé apprendre l'ukrainien, même si ce n'était pas facile. J'ai appris beaucoup de mots pour les opérations de combat et je me sens déjà comme faisant partie de ce pays.